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mardi 31 mai 2011

Sur les élections de la constituante à l'étranger (Sièges, circonscriptions, etc ...)

Par Sanfour,

Extrait du JT du 30/05/2011 de Al-Wataniya

Mise à jour, le 31 mai, 21h:

Dépêche de TAP confirmant ce qui a été annoncé au JT la veille:

المجلس الوطني التأسيسي: تخصيص 218 مقعدا من بينها 19 للتونسيين بالخارج 


 Mise à jour, le 1er juin, 10h:
 Extrait du JT du 31/05/2011 de Al-Wataniya
Confirmation du vote à la CISROR
 تأكيد المصادقة على مشروع الأمر المتعلق بالدوائر الانتخابية و المقاعد

Mise à jour, le 6 juin, 10h:
 Extrait du JT du 01/06/2011 de Al-Wataniya
أعمال الهيئة العليا للانتخابات
Travaux de la haute commission électorale



Extrait du JT du 02/06/2011 de Al-Wataniya
 فتح الترشحات للهيئات الانتخابية الفرعية داخل تونس
Appel à candidature pour les commissions électorales locales (à l'intérieur de la Tunisie)




Extrait du JT du 02/06/2011 de Al-Wataniya
فتح باب الترشحات للهيئات الانتخابية الفرعية(داخل تونس), القائمات الانتخابية، بطاقت تعريف وطنية حديثة للانتخاب, ...

Appel à candidature pour les commissions électorales locales (à l'intérieur de la Tunisie), Listes et procédures électorales, Carte d'électeur: carte d'identité nationale, ...

mercredi 11 mai 2011

Sidi El Béji ou La Presse Nouvelle (post 14 janvier)

Par Sanfour,


La presse en Tunisie, aujourd'hui encore plus qu'auparavant, suscite chez moi les réactions les plus viscérales. J'ai, plus d'une fois, eu envie de commenter leurs dérives et leur partis pris mais je me suis souvent, par  simple fainéantise ou indulgence pour des médias qui se prétextent de commencer  à peine l'apprentissage de leur métier dans de nouvelles conditions de liberté (de justice et de dignité aussi bien évidemment, en gros, dans la Tunisie post 14 janvier),  contenté de réactions épidermiques dont tout lecteur/ auditeur/ spectateur a eu l'expérience plus d'une fois sans nécessairement aller plus loin.


C'est en lecteur assidu du site de l'agence de presse nationale (TAP) que je commente ici un aspect du travail remarquable de cet organe "d'information" étatique, qui cela dit en passant, jouit d'un monopole publique en la matière. Eh oui ! Je lis régulièrement le site de TAP qui me protège assez efficacement des différents maux que peut causer le tour de la multitude des sites clones de pseudo-information dont le travail journalistique se borne souvent à des copier-coller de dépêches.


Revenons-en à TAP: les grandes agences de presse internationales (AFP, Reuters, etc ...) n'hésitent pas à publier des dépêches sans photos. D'ailleurs, la photo n'a pas du tout lieu d'être dans une dépêche. Une dépêche n'étant pas censée être un article de reportage. Nos journalistes font cependant, comme d'habitude, voire plus que d'habitude, dans l'excellence. On ne saurait attendre moins de cette Presse Nouvelle. Incarnation journalistique de cet Homme Nouveau: Le Tunisien post 14 janvier (certains préfèrent 'd'après révolution' à 'post 14 janvier'). Toutes les dépêches sont accompagnées de photos. Je ne commenterai pas ici les images prises des librairies des logiciels de traitement de texte ou piquées sur le web sans la moindre mention de la source, qui font légion et auxquelles on pourrait consacrer tout un papier, du type (exemple 1, exemple 2, exemple 3, exemple 4, exemple 5):
Image qu'on retrouve dans tout article de TAP relatant des arrestations



L'objet du commentaire du jour est une série de photos (de vraies photos cette fois-ci) qui témoignent des entrevues que M. Caid Essebsi a eu dernièrement avec différentes personnalités politiques et de la société civile. Ces photos le montrent systématiquement dans une position de donneur de leçons. Avec sa gestuelle didacto-injonctive d'un maitre d'école, il prodigue son immense savoir de cheikh, de vétéran octogénaire, riche de six décennies d'expérience politique, à "ses hôtes" néophytes qui, systématiquement aussi, souvent les bras croisés, l'écoutent dans une attitude d'écoliers du premier rang, avec toute l'attention et le respect qui se doivent.
Béji Caid Essebsi Avec Abdessalem Jrad, Secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) 


Avec Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahda


Avec Mohamed Kilani, secrétaire général du Parti Socialiste de Gauche (PSG)


Avec Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme (LTDH)


 Avec Mme May Jeribi, Secrétaire général du Parti démocrate progressiste (PDP), M. Ahmed Ibrahim, Secrétaire général du mouvement « Ettajdid » et M. Mustapha Ben Jaafar, Secrétaire général du Forum Démocratique pour le travail et les libertés (FDTL)
Je m'arrête ici en vous recommandant vivement d'aller faire un tour dans les archives de TAP pré 14 janvier (Eh oui! On peut remonter dans les archives du site jusqu'en 2009). Vous serez surpris (ou pas) de retrouver le désormais "innommable président déchu" sur des photos du même style, si caractéristique.


Je vous en donne quand même une, et je profite de l'occasion pour la garder en archive au cas où il passerait par la tête des têtes de TAP de faire table rase de tout TAP pré 14 janvier. On a la chance d'en avoir une du 13 janvier 2011, qui met curieusement en scène, devinez qui ? Le premier de la liste: M. Abdessalem Jrad recevant les leçons de "l'innommable déchu"
L'ancien président tunisien M. Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011) recevant à carthage M. Abdessalem Jrad, secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne de Travail (UGTT)

mardi 10 mai 2011

Ennahdha, Rached Ghannouchi ou le sens aigu de la responsabilité

Par Sanfour,


Après les déclarations de  l'ancien ministre de l'intérieur M. Farhat Rajhi (le 04 mai) et les émeutes qui s'en suivirent, le premier  ministre M. Béji Caid Essebsi n'a pas ménagé lors de son apparition télévisée dimanche soir (8 mai) et certaines mains occultes qui se cacheraient derrière les derniers troubles et les partis politiques qui se sont pour la plupart, par un silence assourdissant, entièrement employé à calmer les esprits et pleinement joué leur rôle de modérateur des tensions sociales et politiques. On aura ainsi pleinement mesuré le rôle actif que ces partis comptent jouer dans la vie publique du pays et ce qu'on pourra dans le futur attendre d'eux.


Il faut quand même préciser, pour éviter toute injustice, que certains comme Ettajdid ou le PDP ont immédiatement condamné les troubles et appelé les différentes parties prenantes (M. Rajhi d'une part et le gouvernement Essebsi de l'autre) à clarifier la situation pour que le calme revienne au plus vite.


Ennahdha aussi, comme on pouvait s'y attendre du grand acteur politique qu'il est (et non pas qu'il prétendrait être comme certains), avec un sens aigu de la responsabilité et une grande préoccupation pour l'intérêt du pays, s'est empressé, le lendemain des remontrances du premier ministre et presque une semaine après la publication des vidéos de M. Rajhi sur internet, à condamner ce qui se passait, appeler au calme et réclamer des explications. L'affaire leur tenait tellement à cœur que M. Rached Ghannouchi, dans un grand professionnalisme, s'est longuement relu avant de publier, lundi 9 mai, son communiqué daté du 7 avril 2011. J'espère qu'il fera preuve de la même diligence, du même zèle et du même enthousiasme quand il sera question de participer aux prochaines élections, si elles ont lieu, ou quand il s'agira de commenter des polémiques de première importance tels que le port du foulard, le droit des femmes à épouser des hommes mariés, ou encore la pénalisation du casse-croute pendant le Ramadan.
Copie d'écran du communiqué de Ennahdha à la date du 10 mais 2011


Mise à jour (mercredi 11 mai)


M. Ghannouchi s'est finalement ravisé en publiant un nouveau communiqué, un peu mieux daté mais pas tant que cela finalement, le 10 mai 2011.


Copie d'écran du communiqué de Ennahdha à la date du 11 mais 2011