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lundi 24 octobre 2011

مبروك لليبيا...


مصطفى عبد الجليل: ليبيا دولة إسلامية


عبد الجليل: "نحن كدولة اسلامية اتخذنا الشريعة الاسلامية المصدر الاساسي للتشريع ومن ثم فان اي قانون يعارض المبادىء الاسلامية للشريعة الاسلامية هو معطل قانونا (...) واضرب مثلا هو قانون الزواج والطلاق الذي حدد من تعدد الزوجات هذا القانون مخالف للشريعة الاسلامية وموقوف".

lundi 17 octobre 2011

في البيان: تباركالله تباركالله ... أو لما لن أصوت للمرزوقي و أمثاله

 Dans mon souk aux programmes en cette période d'élections imminentes, je suis passé, un peu par hasard sur le site du CPR. Sur la même page où était écrit « لماذا سأصوت لقائمة المؤتمر" et « صوتوا لحزب المؤتمر من أجل الجمهورية صوّتوا للقائمة التي تضمن حقكم بحياة حرة وكريمة" , je tombe sur un communiqué de M. Marzouki, datant du 11 octobre 2011 qui m'a donné plus d'une raison pour ne pas voter pour ce parti. Ci-dessous quelques réflexions immédiates, sans grand développement ; suscitées par la lecture de ce communiqué:

"بيان

تونس في 11 أكتوبر 2011
يتابع المؤتمر من أجل الجمهورية ببالغ القلق تداعيات الأزمة المفتعلة التي تسببت فيها قناة نسمة ببثها لشريط استفز مشاعر الغالبية العظمى من الشعب التونسي."

Donc selon M. Marzouki, c'est la chaine Nessma qui  est la cause du problème. Quand une chaine diffuse un film ou fait une émission qui prend un parti pris, ce dont elle a tout à fait le droit, surtout pour une chaine privée, elle "provoque" les gens, leur met des bâtons et des cocktails Molotov dans les mains et les pousse dans la rue pour massacrer tout ce qui bouge. C'est le même raisonnement qui veut que quand une réalisatrice (j'ai nommé Nadia el Fani) diffuse un film dans lequel elle montre une réalité, des tunisiens à Tunis qui ne jeunent pas le ramadan et l'hypocrisie ambiante d'une grande partie de la population, c'est qu'elle a mis des pierres et des bâtons dans les mains de certains individus et a balancé la façade du Cinémafricart sur ces mêmes bâtons pour qu'elle s'y brise. Drôle de lecture des évènements et d'attribution des responsabilités !

C'est aussi le même raisonnement qui rend la fille violée, responsable et coupable de s'être exhibée devant de pauvres hommes sensibles. Provoqués par ses formes et son indécence, et faibles comme toute victime qu'ils sont, ces derniers n'ont pas d'autre choix que de se défendre par la violence physique et sexuelle, qui n'est alors qu'une réaction légitime. Pauvres violeurs! et Honte à cette fille sans pudeur, sans morale ni valeurs qui ose provoquer les sentiments et les pulsions d'une grande majorité du peuple tunisien.

Que dire alors de certaines personnes, qui dans des meetings, parlent de la victoire de l'islam (et les vidéos sont légion) et appellent à l'instauration de l'état islamique. N'est ce pas là le sommet de la provocation d'une encore plus grande partie de la population qui a horreur de ce discours et des exemples dont il s'inspire, qui sont quelques unes des pires dictatures qui existent au jour d'aujourd'hui, dont certaines continuent à abriter un boucher et un tortionnaire qui a causé la mort de milliers de tunisiens, a bradé le pays et l'a hypothéqué pour des décennies à venir. n'est ce pas là un affront contre l'intelligence de tout tunisien et un bafouement de ce qui est le plus propre à la Tunisie, son histoire et son héritage (qu'il soit bien apprécié ou ou pas par certains, là n'est pas la question) qui fait d'elle ce qu'elle est et qui la différencie non pas des monarchies archaïques du golfe, car ces différences sont indéniables, mais de ses plus proches voisins qui ont partagé des pans entiers de son histoire et qui lui sont pourtant très proches.
On n'aura pas de recours à la violence pour autant.

"وفي هذا الصدد، يؤكد حزبنا على أنّ حرية الرأي والتعبير والإبداع التي التزم بالدفاع عنها لا يمكن أن تصبح مطية للمساس بالمقدسات والمشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية التي أضحت محل إجماع وطني لدى كل الفاعلين من أحزاب وجمعيات ومستقلين."

Je demande que M. Marzouki me montre quels sont ces fondements de la religion musulmane qui ont été bafoués. S'il parle de la représentation de Dieu, le débat sur l'interprétation des versets du coran qui parlent d'organes de dieu, tel le visage, les mains, etc ... a été très vif au court de l'histoire. On parle du concept de "جسميّة". Différents courants ont eu des positions opposées à ce sujet et clore le débat avec un raccourcis du type " مساس بالمقدسات والمشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية" est soit de la mauvaise foi, soit de l'ignorance de la richesse de ces débats philosophiques entre différentes écoles de pensée musulmanes.  Nier cette richesse et la réduire au seul dogme wahabite conjoncturellement dominant dont se revendiquent les salafistes, ne fait que nuire encore plus à "cette civilisation " souffrante, et renforcer le mal qui la ronge. Et je ne suis même pas sur, que le contenu de ces débats hautement théoriques, fasse vraiment partie des "المشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية". Je ne sais pas si la grand mère ou le grand père en récitant "كُلُّ مَنْ عَلَيْهَا فانٍ . وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ ذُو الْجَلالِ وَالإكْرَامِ" سورة الرحمن" lors de la prière, se demande quelle signification donner au visage et si c'est un vrai visage avec une barbe blanche et des rides, ou si c'est une métaphore pour un quelconque sens plus profond. Pour être bref, je ne pense pas que cette question de "جسميّة" ait un jour effleuré l'esprit d'une grande majorité des tunisiens dont on parle, et je pense encore moins qu'elle les ait préoccupé au point de devenir la motivation première de manifestations dévastatrices... multiplier les objets de cet affront supposé   (المقدسات ,المشاعر , بثوابت)  , n'est que de la surenchère malsaine à laquelle se prêtent M. Marzouki et d'autres politiciens populistes à la chasse de la moindre voix en cette fin de période électorale.

"إن توقيت بث الشريط، بما يفرزه من احتقان ايديولوجي وتوتر عقائدي، لا يمكن اعتباره عملا بريئا بل هو محاولة أخرى تخطط لها وتنفذها بقايا النظام القديم والقوى المعادية للثورة بهدف تعفين المناخ السياسي والزج بالبلاد في دوامة العنف والفوضى قصد تعطيل المسار الانتخابي الذي يجري إلى حد الآن في حدود معقولة من المسؤولية والهدوء.
وعليه، فإن المؤتمر من أجل الجمهورية يحمل المسؤولية كاملة :
  1. لقناة نسمة ويطالب أصحابها وجميع الفاعلين في القطاع الإعلامي باحترام أخلاقيات المهنة ومراعاة مشاعر التّونسيين ومقدساتهم وتغليب المصلحة الوطنية العليا على مصالح أصحاب الأجندات الخفية الداخلية والخارجية.
  2. للحكومة المؤقتة التي لم تُبادر جدّيا إلى إزالة العراقيل أمام بروز إعلام وطني نزيه ومحايد يكون في مستوى ثورتنا المجيدة بما يعزز فرص الانتقال الديمقراطي السلمي والرشيد.
  3. للأحزاب والشخصيات المتنافسة لتمثيل شعبنا في المجلس الوطني التأسيسي من أجل تهدئة أنصارها وتخفيف الإحتقانات الإيديولوجية بينهم وتغليب المصالح العليا لبلادنا."
On remarquera tout simplement que selon M. Marzouki, tout ce qui s'est passé n'est aucunement de la responsabilité de ceux qui ont recours à la violence. On pourra aussi imaginer, ce qu'est pour M. Marzouki " إعلام وطني... يكون في مستوى ثورتنا المجيدة" puisque ce concept flou n'est aucunement développé dans ce texte. Ce serait une chaine de télévision qui fera de l'auto-censure à chaque fois qu'elle diffuse un film ou produit une émission, afin d'éviter, maintenant qu'elle connait bien les risques, que ses biens, son outil de production, et son personnel ne soient mis en danger, menacés et agressés.

"والمؤتمر من أجل الجمهورية إذ يدعو الجميع إلى ممارسة حقوقهم وحرياتهم دون استفزاز أو إثارة للكراهية والتباغض فإنّه يناشد شباب تونس عدم الانسياق وراء ردود الفعل العنيفة ويهيب بالجميع التعقل والعمل على تهيئة المناخ المناسب للانتقال الديمقراطي بما يفوت الفرصة على أعداء تونس وثورتها المجيدة.
ويعاهد المؤتمر من أجل الجمهورية شعبنا على العمل من داخل المجلس التأسيسي على إصلاح قطاع الإعلام وتنظيمه في إطار جهدنا الذي سينصب على التأسيس لجمهورية ديمقراطية تضمن احترام الحريات بقدر احترام المثل والقيم العليا للشعب التونسي."

Finalement, si les médias actuels presévèrent dans leur frivolité et leur indécence, on pourra compter sur M. Marzouki et son parti pour "إصلاح قطاع الإعلام وتنظيمه", à force de 404 ou de séquences floutés ou bruités quand nécessaire, comme cela fut le cas pendant longtemps par le passé
"عن المؤتمر من اجل الجمهورية
الأمين العام
الدكتور المنصف المرزوقي"

J'espère que les éventuels partisans de ce parti ou de son chef(il est vrai qu'ils se confondent par moments), adorateurs de la lunette fétiche du gourou, qui auraient le « malheur » de lire ce petit commentaire, seront plus constructifs que leur idole et m'épargneront les remarques stériles du type « francophile » / « francophone » servant des agendas étrangers...

Les récents évènements sont déplorables. Ils ont, en revanche, au moins eu le mérite de pousser les différents acteurs politiques dans leurs retranchements. Ils leur ont imposé de sortir des coquilles vides de leurs déclarations indifférenciées sur la liberté, la démocratie, la séparation des pouvoirs et la réalisation des objectifs de la révolutions, dénuées de tout contenu concret. En prenant une position claire, comme ils auront à le faire lors d'un réel exercice du pouvoir, et selon des calculs électoraux qui leurs sont propres, ils se différencient au moins sur un critère, et non des moindres : 

On trouve ceux qui défendent inconditionnellement la liberté d'expression, condition sine qua non de toute démocratie éventuelle à construire et ceux qui sont prêts à brader cette liberté fondamentale. Ils la bradent, soit par conviction, craignant le risque qu'elle peut représenter pour une société conservatrice qu'ils prônent, soit, pire encore, et ce serait d'une bassesse et d'une irresponsabilité éhontées, par simple soucis électoral. 

Cela pourra-t-il aider les derniers indécis à trancher ? Je l'espère.

Par Sanzaloun.

Vote à l'étranger et fraude massive

A moins de quatre jours du début des élections de la constituante pour les circonscriptions à l'étranger, on ne dispose d'aucune information concernant les modalités du dépouillement des bulletins de vote.
La question est encore plus sensible qu'en Tunisie puisque le vote se déroulera sur trois jours (20, 21 et 22 octobre).
Quand le vote se déroule sur une seule journée, une façon transparente de faire est de dépouiller les bulletins en public et à voix haute, de rédiger immédiatement le procès verbal et de le rendre public en envoyant les résultats à la presse pour publication. Ceci permet, dans une certaine mesure, d'éviter les fraudes massives pendant et après dépouillement (bourrage d'urnes ou changement de résultats à posteriori).
En revanche, une solution aussi simple n'existe pas lorsque le vote se déroule sur plusieurs journées. L'idéal serait de dépouiller à la fin de chaque journée et de rendre les  résultats publics immédiatement. Le problème est qu'une publication, même partielle des résultats, avant la fin du scrutin (qui prendra fin le 23 au soir) risque d'influencer la suite du scrutin et le comportement des votants suivants.
Si on ne dépouille pas en fin de chaque journée, comment gardera-t-on les urnes ? qui les gardera ? Pendant le vote les différents observateurs sont témoins, mais qu'en est-il pendant la nuit ?
Des solutions existent surement (En Italie par exemple, les élections législatives se font sur deux jours). Les modalités du dépouillement doivent être rigoureusement décrites afin de permettre un contrôle citoyen de la procédure, comme c'est le cas lors du dépouillement dans la journée, et un minimum de garanties données.
Ce qui est très étonnant au jour d'aujourd'hui, est qu'aucune information n'aie été rendue publique ni par l'instance nationale pour les élections ni par les instances régionales, du moins celle qui me concerne, l'instance de la circonscription France 1 (site officiel, blog, page facebook).
Mes tentatives pour avoir plus d'informations ont toutes été vaines malgré de nombreuses sollicitations.
Vous trouverez ci-dessous le texte d'un courrier qui a été envoyé à l'irie France 1 et à l'isie et qui est resté lettre morte.
Aller aux urnes dans une telle opacité est inacceptable. Il faut exiger de faire toute la lumière quant aux modalités pratiques du scrutin imminent et ceci n'est pas une requête, mais une exigence. On ne saura participer et cautionner une nouvelle mascarade et participer à un processus dont les règles n'aient pas été fixés au préalable en toute transparence. Les différents responsables doivent remédier à cette carence fondamentale dans les plus brefs délais, avant jeudi 20 octobre, date du début du scrutin.

Courrier envoyé à l'isie et à l'irie France 1:

"Bonjour,

Je suis tunisien en France, électeur dans la circonscription France nord, et je vous écris afin de m'informer sur les modalités du dépouillement des bulletins de vote lors du scrutin de la constituante qui aura lieu à l'étranger dans 10 jours.
Ma question est la suivante : Puisque le scrutin se déroulera sur trois jours. Le décompte se fera-t-il à la fin des trois jours ou à la fin de chaque journée avant la fermeture des bureaux de vote ? Comment éviter la fraude si le dépouillement se fait à l'issue des trois journées ? Qui veillera à la surveillance des urnes et qu'est ce qui garantira qu'elle ne soient pas manipulées entre temps ?
N'est-il pas plus judicieux de dépouiller à la fin de chaque journée devant les différents observateurs et d'annoncer immédiatement et publiquement les résultats partiels afin d'éviter toute possibilité de fraude ?

Je vous remercie par avance pour votre éventuelle réponse et je vous souhaite bon courage dans votre mission.

Cordialement,"

Mise à jour, le 18/10/2011: 
Document de l'isie qui détaille le déroulement du scrutin mais aucune précision sur les scrutins qui se déroulent sur plusieurs jours.
Le document parle souvent de fin de scrutin mais il ne spécifie pas, ce que cela veut dire quand c'est fait sur plusieurs jours. Est ce la fin de chaque journée ? Et dans ce cas là, publiera-t-on les résultats partiels ? Ou est ce que c'est la fin de la dernière journée ?
Ce vide réglementaire ouvre la voie à toutes les improvisations ce qui n'est pas très souhaitable.

Mise à jour N°2, le 18/10/2011:
Sur la vidéo qui suit, quelques précisions de Mme Houda Zekri,  membre de l'irie France 1 (deux interventions à 1'2" et 2'56"):

Rencontre avec le réseau Mourakiboun à Paris lors 
de la formation des observateurs
Elle précise que pour les bureaux qui relèvent de la Tunisie, c'est à dire qui sont soit dans des ambassades soit dans des consulats, des veillées nocturnes d'observateurs seront organisées pour surveiller les urnes.
Pour les bureaux qui relèvent du territoire français (c'est à dire dans des écoles, mairies, ou gymnases, etc ...), l'irie a demandé à avoir un local fermé à clé. Les responsables du scrutin ne pourraient y avoir accès pendant les heures de fermeture et aucune veillée ne pourra être organisée.

On déplore cependant que ce cadre réglementaire ne soit pas bien défini noir sur blanc, qu'on doive aller le chercher sur les réseaux sociaux et les sites de partage de vidéo. Ces déclarations étant dénuées de toute valeur juridique puisqu'elles n'apparaissent dans aucun texte réglementaire, ne sauront être la base d'un recours dans le cas d'une défaillance de la procédure (fraude ou autre). 

Par Sanzaloun

mardi 20 septembre 2011

Dette de la Tunisie ? Dette de Ben Ali ?


Déclaration à la conférence de presse à l’Assemblée nationale

16 septembre par CADTM France
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Pour le CADTM France, il n’y a aucun doute quant au caractère odieux de la dette tunisienne.
Le droit international défini une dette odieuse comme une dette de régime, contractée, non pour satisfaire les besoins de la population mais contre son intérêt et la considère comme une dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée. Elle doit donc disparaître avec la chute de ce régime.

lundi 22 août 2011

بروباقاندا

كنت فيبالي اللغة المضروبة لها الدرجة موجودة كان عندنا (أحنا و القذافي إلخ إلخ ...) ياخي ظاهر فيها حتى هذه جايبينها من البرّة, وسلعة دوزيام شوا مالفوق, يعطيونا كان السقاطة و يخلّيو الصحيح عندهم. في العادة ما نعلّقش على التلفزات الأجنبية, الله يلهّينا في حوايجنا, لكن المرّة هذه ما نجمتش نشدّ روحي لأنّو الموضوع يخصّنا شوية و يقلّقني بصفة خاصة, نحكي على هالحرب اللّي حلّوهالنا في دار الجيران تقولش علينا في أمريكا الجنوبية وقت تشي قيفارا و يخرفولنا ثورة و ماثورة و الله لا تقوملها قايمة هالبلاد حتى لين يولّيو يقطّرو في البترول قطرة قطرة. هيا ما نطولش عليكم :
حتّي مالمعلقة حشمت بش تسكّتو

samedi 20 août 2011

مقتضبات: المرا التونسية على الوطنية

بعد أقل من أسبوع على مرور أول عيد مرأة "بعد الثورة", وبعد ما مرجونا بالخطاب المستهلك و خطاب بن علي و جماعتو المرسكل, اللي حسب الجماعة هاذم استغل المرا ووضفها كيما حب و اشتهى, بش يعاودولنا في اللّخر نفس الكلام, أمّا بالرسمي المرّة هذه موش بنيّة بعلول الفاسدة (و الدليل على هذا أنه بين أكثر من عشرين وزير, حطولنا وزيرة كاملة. وين ؟ في وزارة المرا. قلك أهل مكة أدرى بشعابها ...). بعد هذا الكل, تجينا معلقة من الوطنية تحكي عالعيد و العودة المدرسية و المصروف و غلاء المعيشة, تجي تحب تحكي عالعائلات و الأولياء الواحلة و الباهتة في الغلاء و الكواء, ماتلقى تبدأ جملتها كان ب "يتقبل رب العائلة...أزمة". نندبهم ؟ ولا نكتفي ب Dégage ! Dégage ! Dégage ! تاو كيف نولي ندفع ضرائب بش نخلص الجماعة هاذم نندبهم بالرسمي.

 
مقتطف من أخبار الخميس 18 أوت 2011 على تونس ضبعة (الوطنية التونسية)

mercredi 17 août 2011

...إلى متى

تونس, 17 أوت 2011 (رمضان 1432),
أكثر من نصّ رمضان تعدّى و مازالت نسمع بعض الأصحاب ما تحبّش تهبط لتونس على خاطر ما عندهاش وين تقعد و تتسائل هل القهاوي و المحلاّت اللّي مستانسة تمشيلها محلولة. تعدّاو جمعتين و جماعة بولحية هاجمت مستودع شراب قايم فيه الفطار في وضح النهار وشي ما صار ... ما تكلّم حدّ على هالعار في "بلاد الثوّار" ...
هالفيديو لمحة قصيرة عاللّي صاير في تونس (العاصمة على الأقلّ) بش اللّي عينو في قهوة يهبط, اللّي عينو في جريدة يزيد معاها قهوة عالفازة و اللّي ريقو شاح في عزّ أوسّو ليه وليّا دبّوزة الصّافية بلاّر.







lundi 1 août 2011

خبر عاجل: تونس مازال فيها الخير

برشة ناس تشكي و تبكي هالأيامات من الملثمات و المتنكرات و المتنكرين في أزياء مسلسلات تاريخية عربية/إسلامية وبعض أفلام النينجا اللّي خرجت المرة هذه إلى الشارع  قبل أوانها. بالنسبة إلى الأولى لأننا تعودنا عليها في شهر رمضان و بالنسبة إلى الثانية لأن الأفلام الجديدة عادة ما تخرج بعد العطلة الصيفية يعني في شهر سبتمبر. هالناس تشكي و تبكي لأنها ترى في هالأذواق, و الناس حرة في أذواقها, نوع من الرجوع إلى الوراء رغم أنها يمكن أن تكون مجرد موضة كيفها كيف موضة قديمة قدم عقود ولّت ظهرت فيها لحي شبيهة و طرابيش من نوع آخر و متشبهة ببعض الشخصيات الثورية البعيدة كل البعد جغرافيا و إيديولوجيا لكنها كانت لموضة في وقتها و لاتزال في بعض الأوساط الرومنسية. الموضة كيف ما تعرفو تمشي و تجي و الرجوع فيها إلى الوراء أمر أكثر من الطبيعي. الناس الفايقة من أصحاب الرؤوس الكبيرة و الصغيرة من الأموال, و أغلبيتهم الساحقة زبراته, فرحت بهالموضة الجديدة. لولانين حلو معامل فولارات و طوّرو شكاير الزبلة الكحل, عملوهم قماش و زادولهم نقبتين بش يتنفسو ... عالرّيحة. لخرين, واللي كعبة البيرة مارشي نوار في سيدي رمضان غلات على فليساتهم, سيبو اللحية, نقصو نقطة, فتحو كسرة و بدّلو زبّي بربّي (في كلامهم) و نصبو بالمصحف و صحيح مسلم و البخاري في برشلونة و بومنديل الأخطبوط المتحول اللّي كل يوم تطلعلو مجسّة جديدة (tentacule بالعربي).

بش ما نطوّلش عليكم ,ملّخر, هالخبر المفرح و اللّي هوما في الحقيقة خبرين في خبر :

لوّل هو أنه، و بعد عناء طويل وخشية كبيرة من خيبة المسعى، وصلنا لقينا محل نرحبو فيه بسيدي رمضان كما ينبغي بقنينة ماغون أبيض. هالخبر يمكن أن يبدو عادي لكن أغلب المحلات اللّي توفر مثل هذه الخدمات كانت مغلقة ليلة الشك  لكن الأجمل في الأمر هو أني  تمتعت بهاللذة الهيدونية لأول مرة(تجدر الإشارة إلى غياب أي صفحة بالأفريقياوي أو حتى بالعربي  في ويكيبيديا عن الهيدونية أو مذهب اللذة ! Avis aux amateurs) في تيراس تبعد بعض الأشبار عالكياس في هالبلاد. حاجة ليكس !!! و لذلك ننصح الهواة أنها تبحث على هالمحلّ في جنّة حلق الواد جنب مسجد أول لعباد.
ثاني خبر هو أنو بعد نهار كيف ليوم, شمس و عرق و روايح إفّام ناتنة, وبعد عملة الأفريكارت, وبعد ما سلّمت بالإشاعات السائدة و التهديدات المشكوك فيها و المنسوبة للنهضة ولاّ لغيرهم, موش هذا موضوعنا, نطيح على موش وحدة, على ثنين وثلاثة و أكيد هوما أكثر, قلت ثلاثة قهاوي مكتضين بإخواني و أخواتي في الهيدونية, وراء ريدو أبيض شفاف و دبّوزة الصافية عرقانة تعيّط. خذيت وقتي بش قطرتها قطرة قطرة مع كعبات الفرشك ومقروض اللوز من (نهج) سوق البلاط.

و على هذا الكل, حبيت نطمأنكم و نهنيكم وقتيا و نقلكم: تونس مازال فيها الخير.

سنزلون.

lundi 11 juillet 2011

Lancement de la campagne d'inscription sur les listes électorales pour les élections constituantes

Par Sanfour,


Aujourd'hui commence l'inscription des électeurs sur les listes électorales pour les élections constituantes, en Tunisie et à l'étranger, et qui se déroulera du 11 juillet et 2 Aout 2011.


Sur TV7:


Extrait JT TunisiaTV 11/07/2011
Démarrage de l'inscription sur les listes électorales le 11/07/2011
Vidéo mise en ligne le 12/07/2011


Extrait JT TunisiaTV 10/07/2011
Démarrage de l'inscription sur les listes électorales le 11/07/2011



La dépêche de TAP: انطلاق عملية تسجيل الناخبين بالقائمات الانتخابية


Sur les ondes de la radio nationale :
Bulletin d'information de la radio nationale (11/07/2011, 14h), un peu plus détaillé que la "dépêche" de 30 secondes de TV7. La pauvre chaîne TV nationale est tellement perdue qu'elle se met à faire de la concurrence à TAP.





En Tunisie : 
L'inscription s'effectue aux mairies, aux délégations, et dans les localités qui ne disposent pas de mairies ou de délégations, l'inscription s'effectuera dans des collèges équipés pour l'occasion et qui seront indiqués.


A l'étranger :
L'inscription s'effectuera aux consulats et ambassades sous présentation de la carte d'identité nationale (ou passeport) et de la carte consulaire. Ceux qui ne disposent pas de carte consulaire pourront s'en procurer une sur place. Pour les tunisiens résidant à l'étranger  et qui sont actuellement en Tunisie pour les vacances d'été, des dispositions vont être prises dans les jours qui viennent pour qu'ils puissent s'inscrire en Tunisie et voter à l'étranger en octobre, d'après le porte parole de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), interviewé sur l'antenne de la radio nationale, bulletin du 11/07/2011, 7h. D'après la même source, les tunisiens résidant à l'étranger et qui se trouveront en Tunisie le 23 octobre 2011 auront la possiblité de voter dans leur lieu de résidence en Tunisie à condition d'en informer par les voies légales la comission indépendante pour les élections avant expiration des délais d'inscription exceptionnels prévus pour cet effet, entre autres choses.


Dans ce qui suit, quelques compte-rendus par M. Tarek Ben Hiba, membre du CISROR (Commission de  la réforme ... ) en tant que représentant des tunisiens à l'étranger, de quelques réunions qu'il a eu avec certains responsables (notamment M. Kamel Jandoubi, président de l'ISIE, le ministre des affaires étrangères, M. Habib Louizi chef de cabinet du ministre des affaires sociales).


dimanche 10 juillet 2011

Réunion avec M. Kamel Jendoubi: compte rendu

Le 07 juillet 2011, Compte rendu diffusé par Tarek ben Hiba


Dans la continuation des efforts des assises de l'immigration tunisienne dont une délégation s'est retrouvée à Tunis pour présenter le cahier de doléances Nous avons demandé à être reçu par Kamel Jendoubi, président de l'instance supérieure indépendante électorale pour lui présenter des demandes des associations concernant le déroulement prévu des élections de la constituante

Cette réunion sa eu lieu hier jeudi 7 juillet au siège du Conseil Economique et Social à Tunis.

Les associations présentes étaient : UNIT – UTIT idf – ADTF (ex ATF – Paris) – Collectif pour la liberté et la démocratie en Tunisie (CANADA) - FTCR

Au cours de cet entretien de deux heures nous avons souhaité qu'il nous fasse part des dernières mesures prises concernant le vote des tunisiens à l'étranger et lui faire part des inquiétudes formulées par les participants des assises concernant :

   1. les modalités d'inscription
   2. les délais d'inscriptions (officiellement du 11 juillet au 2 août)
   3. le nombre de bureaux de vote et les lieux de vote
   4. le découpage des circonscriptions

Voici les éléments de réponse qu'il a pu nous apporter
 
1. Monsieur Kamel Jendoubi nous a précisé, en se référant à la loi électorale, que le vote s'effectuerait grâce à la carte d'identité ou le passeport, la carte consulaire (sur lequel figure le numéro de la carte d'identité nationale) sera utilisée pour les inscriptions sur les listes. Il a précisé que les représentants consulaires à l'étranger étaient chargés d'établir les listes électorales sur la base des cartes consulaires sous la supervision de la commission électorale.
 
2. Il a soulevé le problème des cartes d'identité qui étaient délivrées jusqu'alors, sur lesquels étaient mentionnées les adresses en Tunisie, ce qui pose problème en cas de vote à l'étranger, d'où la nécessité de s'inscrire ou de vérifier si l'inscription a été faite (dans les délais cités plus haut). Concernant les délais, qui nous paraissaient courts, il a expliqué ne pas pouvoir faire autrement compte tenu, la loi étant la même pour tous des travaux importants de mis en place qui s'en suivent (mis en place des bureaux de vote...). Sur ce même point il nous a précisé que la mesure concernant les inscriptions exceptionnelles était réservée à certains cas (recouvrement des droits civiques ou acquisition de la majorité entre le délai des inscriptions et la veille du scrutin retour au civil des soldats etc …) mais ne concernait pas les inscriptions tardives.
   
3. Concernant le nombre de bureaux de vote et le problème soulevé de la distance entre le domicile et le bureau de vote, il nous a expliqué qu'on ne pouvait pas faire une exception française et que cette situation se retrouvait également dans certains endroits en Tunisie. Il nous a informé que le nombre de bureaux de vote allait être fixé dans les prochains jours.
  
4. M Jendoubi nous a annoncé que le vote se déroulera sur 3 jours à l'étranger.
   
5. Les lieux des instances régionales à l'étranger au nombre de six (une par circonscription) seront : Paris, Marseille, Berlin, Rome, les Emirats et Ottawa.
   
6. Sur le découpage des circonscriptions, Monsieur Jendoubi nous a précisé que :

   *      la France en totalisait 2 pour 10 sièges
 
   *      l'Italie 1 pour 3 sièges
    
   *      l'Allemagne 1 pour 1 siège
    
   *      les pays arabes 1 pour 1 siège
    
   *      les Amériques 1 pour 2 sièges

Chaque circonscription aurait à sa tête une Instance Régionale Indépendante Électorale(IRIE) de 8 à 14 membres (le nombre ne dépendant pas forcément du nombre de votants) chargés de mettre en place et de suivre les élections.

Monsieur Jendoubi a terminé par évoquer le rôle des acteurs des la société civile qui avaient toute leur place dans l'observation des élections. 

Il nous a précisé que les personnes désireuses pouvaient dés à présent se rapprocher de l'ATID ou de l'Institut Arabe des Droits de l'Homme qui organisent des formations pour les observateurs (il a toutefois précisé que les futurs observateurs devront bénéficier d'accréditation après avoir vérifié que ceux-ci remplissaient bien les conditions qui seront formulées dans le code de bonne conduite).

Compte rendu rédigé pour la délégation des Assises de l'Immigration par Aimad Ben Yakhlef (Association Uni*T)


Questions à Tarek:

Concernant les bureaux de vote à l'étranger, la réponse de Kamel Jendoubi " la distance entre le domicile et le bureau de vote, il nous a expliqué qu'on ne pouvait pas faire une exception française et que cette situation se retrouvait également dans certains endroits en Tunisie" est assez évasive et vide de sens si on ne prend pas en compte la répartition géographique des tunisiens à l'étranger. S'ils se contentent des consulats comme bureaux de votes, on aura 8 bureaux pour, disons, 60% * 600 000 = 360000 votants. Même sur trois jours, cela fera 360 000 par 8 par 3 = 1500 de votants par jour par bureau ce qui est au delà des 1000 par bureau et par jour recommandés.  Je ne sais pas comment est la situation en Tunisie mais je pense que les circonscriptions à plus de 360 000 votants ont surement beaucoup plus que 8 bureaux.

Disposent-ils de données quant à la répartition géographique des tunisiens en France ?

Finalement, pour le vote pour le référendum marocain, il y a eu des bureaux de vote un peu partout. A Poitiers par exemple, le vote s'est déroulé dans un centre socio-culturel. Un représentant du consulat marocain à Bordeaux était présent.




Répartition géographique des tunisiens en France
(cartographie de fhimt.com)


Réponse de Tarek: 

Non, il y aura d'autres endroits pour voter que les consulats. On en a aussi parlé au ministre Un compte rendu suivra.

vendredi 8 juillet 2011

Réunion avec M. Habib Louizi: compte rendu

Le 30 juin 2011, Compte rendu diffusé par Tarek Ben Hiba,


Une délégation composée de 10 délégués (Canada, France, Italie et Suède) a rencontré M Habib Louizi, Chef de cabinet du Ministre des affaires sociales, le jeudi 30 juin 2011 à 9H dans son bureau au ministère des Affaires sociales dans le cadre de la première réunion du comité de suivi des revendications contenus dans le cahier de doléances.

Une réunion préparatoire s'est tenue à 8H30 pour rappeler que les membres de la délégation doivent parler au nom des assises et non au nom de leurs associations respectives et que les questions soulevées doivent absolument être contenues dans le cahier et rien d'autre.

M Louizi nous a annoncé la tenue d'un prochain conseil interministériel et/ou une séance de travail ministérielle sur les problèmes des migrants et de l'immigration qui pourrait être le moment d'annoncer des nouvelles mesures.

Il a proposé de scinder les questions en 3 : celles qui peuvent être résolues à court termes, à moyen et long terme.


Questions à court terme :

  •   Mise en place d'un comité de consultation des immigrés (composé des associations, des représentants des différents ministères concernés : Affaires sociales, Affaires étrangères, Industrie, Intérieur, ...)
  •   Baisse des tarifs des billets d'avions et bateaux vers la Tunisie au bénéfice des migrants tunisiens
  •   La suppression ou l'augmentation substantielle de la franchise douanière de 1000 DINARS

Nous avons demandé le rajout de :
  • La suppression de la fiche de police à l'entrée et à la sortie du territoire tunisien.
  • La suppression des messages figurant sur les écrans de contrôles de la police des frontières contre les militants tunisiens datant du régime de la dictature et demandant l'arrestation ou la convocation au ministère de l'intérieur. On ne peut plus tolérer ces pratiques après la révolution et la promulgation de l'amnistie générale.
  • La suppression du paiement du timbre fiscal en cas de séjour supérieur à 6 mois.
  • Améliorer l'accueil dans les ports et aéroports en Tunisie et en Europe comme à Gênes ou Marseille.
  • Régler le problème des bâtiments  appartenant à l'état tunisien et anciennement accaparés par l'ancien parti au pouvoir (comme celui de la rue de Botzaris à Paris) et les mettre à disposition des associations indépendantes du RCD (il faut être vigilant contre certaines associations de RCDistes qui essayent de se recycler) ainsi que les 10 salles dédiées aux espaces familles et création de comité de gestion pour la programmation des activités et la mise à disposition de ces salles aux associations indépendantes.
  • Aider la haute commission indépendante chargée des élections au bon déroulement du scrutin du 23 octobre 2011 en recherchant des lieux pour installer les bureaux de vote le plus proche des électeurs.
  • Création de permanence consulaire la où existe des concentrations de tunisiens (comme en Corse).

mardi 28 juin 2011

Cinémafricart, L'incorrigibile TV7 (euhhh, pardon, RTT), Ben Brik et Ennahdha

Par Sanfour,

"L'incident" et TV7
Dans son édition du dimanche 26 juin, la télévision nationale Al Watanyia anciennement TV7 anciennement RTT, a couvert un évènement assez grave d'atteinte à la liberté de pensée et d'expression. La démarche de la chaîne nationale est à ce titre louable. Le reportage portait sur la manifestion (il n y aurait pas eu de problème s'il ne s'était agit que d'une manifestation, et quand je dis manifestation, j'entends pacifique bien évidemment, je n'aurai pas à le préciser à chaque occurrence) qui a eu lieu devant le Cinémafricart à Tunis. Quelques dizaines de personnes (je ne saurai avancer un chiffre exact) auraient débarqué dans la salle de cinéma, interrompu la projection du documentaire "Ni Allah, Ni Maître" de Nadia El Fani en agressant une partie des personnes alors présentes, et porté des dégâts matériels aux installations (dont la porte du cinéma défoncée, etc ...). Cette version des faits, largement reprise par différents médias et non démentie, est donc avérée. Les manifestants/agresseurs, de par leur allure vestimentaire et leur pilosité assez développée pour ne laisser aucun doute sur leur virilité, semblaient relever d'un courant religieux conservateur. Il faut préciser au passage qu'il existe deux types de développement pilaire diamétralement opposés: l'un, très reconnaissable, et qui eu, jadis, ses heures de gloire, porté par des figures populaires comme le Ché et Fidel Castro, est résolument révolutionnaire, et un autre, très en vogue en ces jours malheureux de régression, qui relève de tous les conservatismes religieux qu'ils soient chrétiens, juifs (hassidiques, juifs orthodoxes, etc ...) ou musulmans. Il conviendra donc de bien faire la différence entre la barbe révolutionnaire et la barbe conservatrice.
La chaîne nationale a couvert l'évènement dans son professionnalisme habituel. Mesurant toute l'ampleur de cet énième atteinte à la liberté d'expression dans la Tunisie post 14 janvier, elle a diffusé le reportage de 61 secondes à 39minute 45 secondes du début du journal d'un peu plus de 43 minutes entre le bulletin sportif et la couverture du mariage du prince Albert de Monaco.
 
Extrait du JT de TunisiaTV (Wataniya, TV7, RTT) du 26/06/2011
Couverture des violences au Cinémafricart


Les mauvaises langues seraient tentées de dire que ce choix prémédité visait à occulter l'évènement et en amoindrir l'importance mais de fin connaisseurs de la société tunisienne que sont les journalistes et présentateurs de TV7 (c'est vrai que la chaîne s'appelle différemment à présent, mais comme ce sont les mêmes journalistes de TV7, rien, sauf amnésie volontaire et délibérée عفانا و عفاكم الله, ne va à l'encontre de cette appellation), savent que l'heure de plus grande écoute du JT est celle du bulletin sportif. Le choix de faire suivre les informations sportives par ce reportage, était donc le meilleur moyen de lui assurer la plus grande audience.

Justifications, silence et condamnations
L'évènement a été assez largement couvert pas différents médias[1] qui ont repris les condamnations de plusieurs acteurs (cinéastes, société civile, ...). 
Pour une période qui prétend rompre avec la censure, l'oppression, le parti unique, le chef unique, la pensée unique, et par extension, le dieu unique, il est normal que les différents acteurs du projet de changement de régime (que certains qualifieraient de révolutionnaire) condamnent fermement toutes les atteintes à la liberté d'expression, de croyance et de pratique. Des forces progressistes (Ettajdid, le PDP, Ettakattol, Le Parti de l'Unité populaire, Le parti "Al Wifak Al Joumhouri", Le Parti populaire républicain, l'association des cinéastes tunisiens, la FTCR, des indépendants, etc …) se sont immédiatement empressés de le faire. 


Taoufik Ben Brik
Il n'en est pas de même pour tous les acteurs du débat publique. Certains ont feint l'ignorance avec un silence assourdissant ( لا حياة لمن تنادي, موش هوني الجماعة) et d'autres vont jusqu'à essayer de leur chercher justification. Une grande gueule (جلغة كبيرة بالعربي) comme "si" Taoufik Ben Brik, qui a bâti toute sa réputation et sa carrière sur l'image de victime de la répression et de l'oppression du régime de Ben Ali, n'hésite pas au micro de MosaiqueFM à qualifier les organisateurs de la projection du film de criminels, le film de "pornographie idéologique" dont le caractère provocateur est la source de tous les maux et si certains ont menacé des gens, en ont tabassé certains et  ont détruits des biens, c'est parce qu'ils ont été provoqués quant à leur religion et leur identité (Incroyable ? Eh oui, mais il l'a bien dit : à écouter ici). Un "journaliste", qui n'arrête pas d'étaler son pseudo-savoir (Dostoeivsky, Saramago, etc ...) et qui s'interroge sur la maîtrise de la réalisatrice, Nadia El Fani, quant au sujet de son film, ("la religion" d'après lui) se permet de commenter une oeuvre sans l'avoir vue. Quel bel exemple pour une profession déjà agonisante! Cet "écrivain", "libre penseur" qui, après avoir passé des décennies à se victimiser par rapport à la censure et la répression, en arrive à justifier aussi simplement la réponse à une œuvre de l'esprit par la violence et des agressions sur les biens et les personnes. Quant une fille en mini-jupe se fera malmener, agresser, et violer dans la rue, les agresseurs pourront compter sur la caution de M. Ben Brik qui comprendra (et nous fera comprendre par la même occasion) qu'une provocation à leur religion, à leur identité, et , pire encore, à leur virilité (qui se manifestera sous une forme autre que de la pilosité faciale cette fois ci) aussi inacceptable que le port de la mini-jupe est une cause tout à fait normale d'un tel comportement. On essaiera alors de comprendre avec lui que la "pornographie vestimentaire" mérite/justifie tels châtiments.


Rached Ghannouchi
Un autre acteur d'ampleur tout autre que celle de Ben Brik a eu une réaction (plutôt une non réaction) tout à fait intéressante et révélatrice. Il s'agit du fameux parti islamiste Ennahdha. Ennahdha fait une fois de plus preuve de son attachement aux valeurs démocratiques de tolérance et de libre expression. Aucun commentaire ni communiqué n'a émané des organes du parti, qui devrait se sentir encore plus concerné que les autres puisque les agresseurs se prétendent de mouvances qui lui sont proches. Comme il nous y a habitué, ce parti ne condamne jamais publiquement le recours à la violence dans le débat publique, surtout quand il s'agit de violences intégristes (بمعنى أصولية, نسبة إلى أصول الدين, و أصول الدين ماهيش و احدة و محل نقاش بطبيعة الحال),  et lui apporte donc (à cette violence) systématiquement son approbation tacite en toute impunité. Les situations dans lesquelles ce parti nous a fait preuve de son attachement à la tolérance et au respect des différences sont légion, surtout qu'il ne fait aucun effort pour se cacher. Rien que la semaine dernière, suite au retrait de ses représentants du CISROR, un article publié sur le site nahdha.org, explique partiellement le retrait, par l'impossibilité de siéger avec des personnes qui coopèrent et essaient de normaliser les relations avec "l'ennemi sioniste" (رفض ممثلو النهضة الجلوس إلى جانب من أقرّ بزيارته لإسرائيل وعبّر عن مناصرة للتطبيع مع الكيان الصهيوني). Je ne soulèverai pas ici la question de la pertinence du problème palestinien dans la préparation d'élections nationales constituantes. Ils se retirent tout simplement d'une assemblée car ils ne peuvent pas s'assoir à la même table avec des personnes qui ont des opinions différentes des leurs sur certains sujets. Je me demande comment ils feront dans la future assemblé constituante/législative ? Avec un tel raisonnement, on a le choix entre la démission systématique ou la victoire absolue avec tous les sièges. Ça me rappelle quelque chose ...


Halte à l'amnésie (collective)

Entre couverture journalistique médiocre, des réactions politiques molles, des hésitations, et des justifications qui sèment pour plus d'intolérance, de répression (sociale j'entends) et d'oppression, je crains qu'une grande partie des acteurs du débat publique ne considèrent pas les évènements récents à leur juste valeur, et qu'on se dirige, à petit pas comme celui-ci, vers ce passé qui ne cesse de me hanter et que nombreux essaient d'effacer. Faudra-t-il peut être ne pas l'oublier, mieux se le remémorer, en gardant ces places 7 novembre, en appelant Ben Ali par son nom, ni ZABA, ni le déchu, et son ère par le sien, celui d'un changement tant espéré , allègrement accueilli et qui a rapidement mal tourné (dès que certains ont légitimé les premiers pas de la répression contre les mêmes islamistes qui oppriment les autres aujourd'hui. On dirait presque une revanche de l'histoire. Est-il possible de la dépasser et ne pas y succomber ?), et en se rappelant de Bourguiba par ses méfaits (Le cule de la personnalité, l'instauration du dispositif répressif qu'est le ministère de l'intérieur, la fusion état-parti unique et la généralisation des procès politiques ne sont que des créations de Bourguiba perpétuées et plus amplement développées sous Ben Ali) autant que par ses bienfaits (que je ne citerai pas ici. Ils sont suffisamment repris et rappelés par ailleurs), pour ne jamais s'y retrouver de nouveau.

lundi 27 juin 2011

Vite lu: كراس مطالب التونسيين بالخارج: حق الانتخاب والاحقية في الترشح لكل الانتخاب العامة

Par Sanfour,


Une dépêche de TAP concernant les assises des associations des tunisiens à l'étranger et leurs revendications (La dépêche en Arabe / Français).


Mise à jour le 28/06/2011


La suite, avec plus de détails, notamment sur des demandes concrètes formulées par les associations des tunisiens à l'étranger:
Le cahier de doléances des Tunisiens à l'étranger remis au ministre des Affaires sociales (Arabe/français)

vendredi 17 juin 2011

Les immigrés tunisiens et les élections constituantes: complément d'information

Par Sanfour,

Quelques questions à MM. Ben Hiba et Ellala

 

Les animateurs de la conférence / débat (Massy - 11/06/2011), dont deux membres du CISROR: Tarek Ben Hiba à droite, et  Mohamed-Lakhdar Ellala (qui est aussi membre du bureau politique du mouvement Ettajdid et président de l'ATF) au micro à gauche.


Quelques questions ont été posées aux deux intervenants (M.M. Tarek Ben Hiba et Mohamed-Lakhdar Ellala) suite au débat organisé à Massy et dont un compte rendu succinct a été relaté dans le post précédent. Ces questions ainsi que les réponses apportées sont reprises ici :

Questions :

Si j'ai bien compris, les consulats sont compétents pour recevoir les inscriptions sur les listes électorales. Je voudrais cependant connaitre les modalités de ces inscriptions: il suffit de se pointer au consulat et de demander son inscription ? Quels documents sont nécessaires pour s'inscrire: Carte d'identité / passeport  ? Et si une personne ne dispose pas d'une carte d'identité: devra-t-elle obligatoirement s'en faire faire une ? Comment cela se passe-t-il pour les sans-papiers ? Aller au consulat pour des démarches administratives est-il désormais sans danger pour eux ou devraient-ils prendre des précautions particulières ?
Finalement, auriez vous les coordonnées de la Haute Commission indépendante pour les élections (adresse mail de préférence et postale à défaut) ou de l'un de ses membres pour le cas où on aurait d'autres questions ?

Réponses :

T. Ben Hiba :

La commission indépendante pou les élections est la seule compétente pour toutes les opérations électorales, elle n'a pas encore donné le feu vert pour les inscriptions sur les listes, cela ne saurait tardé. Il faut suivre les informations. Pour les modalités aussi elles ne sont pas encore fixées pour les tunisiens de l'étranger. Pour les tunisiens de Tunisie le vote se fera obligatoirement avec les cartes d'identités. Pour nous, nous avons demandé à utiliser les passeports et nous attendons leur décision. Les sans papiers sont des citoyens tunisiens. Ils ont le droit de voter comme tout le monde.
Je n'ai pas les coordonnées de la commission. Je sais qu'ils sont entrain de faire un site web.

M.L. Ellala :

Je vais répondre à tes questions une par une:

Question :  les consulats sont compétents pour recevoir les inscriptions sur les listes électorales.
Réponse : Oui, vous avez bien compris,  les consulats à l’étranger, comme  les mairies et les délégations en Tunisie, sont les administrations compétentes pour inscrire les citoyens sur les listes des électeurs.

Question : les modalités de ces inscriptions ?
Réponse : Oui il suffit de se présenter au consulat et demander son inscription sur la liste des électeurs.

Question : Quels documents sont nécessaires pour s'inscrire: Carte d'identité / passeport  ?
Réponse : Il faut se munir de son passeport et de sa carte d’identité nationale et éventuellement la carte d’immatriculation au consulat.

Question : Et si une personne ne dispose pas d'une carte d’identité : devra-t-elle obligatoirement s'en faire faire une ?
Réponse : Oui, cela ne prendra pas plus de trois semaines si tous les documents exigés sont en votre possession.

Question : Comment cela se passe-t-il pour les sans-papiers ?
Réponse : Je ne peux pas vous répondre. Il faut le demander directement aux services du Consulat. Les sans-papiers ne sont pas sensés être des résidents officiels. Il pourrait y avoir un arrangement.

Question : Aller au consulat pour des démarches administratives est-il désormais sans danger pour eux ou devraient-ils prendre des précautions particulières ?
Réponse : Jusqu'à présent, nous n’avons constaté aucun danger ou pression sur les tunisiens qui s’adressent aux consulats qu’ils soient résidents ou sans papiers.

Question : Finalement, auriez-vous les coordonnées de la Haute Commission indépendante pour les élections ?
Réponse : Désolé je ne les ai pas maintenant, dès que j’en dispose, je vous les communiquerai.


jeudi 16 juin 2011

Les immigrés tunisiens et les élections constituantes: compte rendu

Par Sanfour,

Un compte rendu succinct

Les animateurs de la conférence / débat (Massy - 11/06/2011), dont deux membres du CISROR: Tarek Ben Hiba à droite, et  Mohamed-Lakhdar Ellala (qui est aussi membre du bureau politique du mouvement Ettajdid et président de l'ATF) au micro à gauche.

L’Association des Tunisiens d'Ile de France (ATIF) a organisé samedi dernier (11 Juin) à 19h une réunion d’information concernant les élections de la constituante à étranger, suivie d’un débat avec la présence de deux membre du Conseil de l’Instante Supérieure pour la Réalisation des Objectifs de la Révolution (CISROR), la réforme politique et la transition démocratique. Etaient présents : M. Mohamed-Lakhdar Ellala (membre du mouvement Ettajdid, président de l’Association des Tunisiens en France (ATF)) et M. Tarak Ben Hiba.
La Réunion a débuté avec un rappel plutôt exhaustif du déroulement des évènements depuis quelques mois, non sans une grande dose d’autosatisfaction et d’autocongratulation irritantes, en passant par les deux gouvernements Ghannouchi pour arriver au gouvernement actuel et la décision d’élire la constituante. Il a été aussi précisé que le nombre des tunisiens à l’étranger se monte à plus d’un million (10% de la population sur le sol tunisien) dont 600 000 en France. 19 sièges parmi 218 leur seront accordés au sein de la constituante, une première dans l’histoire de la représentation en Tunisie et fait rare dans le monde (A titre d’exemple, les français expatriés ne sont à ce jour pas représentés dans aucune des deux assemblées. Ils le seront à partir des élections législatives de 2012).
Quelques précisions ont été apportées quant à la controverse récente concernant le report des élections mais rien de novateur dans tout cela et rien qui n’ait été dit et inlassablement répété dans les différents médias. On n'en voudra pas aux conférenciers pour cela, leur discours présentait un résumé assez concis, très peu marqué par une orientation politique ou une appartenance partisane, et assez correct au final. De plus, il semblait intéresser et convenir à une partie de l’auditoire qui n’était pas nécessairement au courant des dernières évolutions.
Le débat devient un peu plus intéressant lorsque la question à l’ordre du jour vient à être abordée: les élections de la constituante à l’étranger et notamment en France. Les questions, les réponses et les différents échanges se sont centrés sur deux points fondamentaux :

L’inscription sur les listes électorales

Un vieil habitant de Massy présent dans le public pose la question suivante : « Est-il possible que le consulat fasse des permanences en banlieue pour faciliter l’inscription aux listes électorales ? S’il faut prendre le RER, puis le métro puis continuer à pieds, ça fait un peu trop !» (j'en rajoute peut-être un peu للضرورة  الشعرية). Le commentaire peut amener à sourire mais la question est loin d’être dénuée de toute pertinence. Il existe 8 consulats de Tunisie en France : à Paris, Pantin (banlieue parisienne), Strasbourg, Lyon, Grenoble, Marseille, Nice et Toulouse pour 600 000 ressortissants réguliers (légalement sur le sol français). Plusieurs problèmes se posent :
Un simple calcul donnerait 75 000 personnes par consulat. Il faut rappeler que selon le décret loi numéro 35 de l’année 2011 daté du 10 mai 2011 portant sur le code électoral de la constituante (Journal officiel N033, daté du 10/05/2011), les mairies sont compétentes pour l’élaboration des liste électorales à l’intérieur de la Tunisie, et les consulats à l’extérieur. Ceci n’est pas le cas pour les élections elles mêmes.
En Tunisie, les localités avec plus de 5000 personnes disposent d’une mairie donc au moins un bureau d’inscription. Ce n’est pas du tout le cas en France. On ne dispose même pas d’un bureau pour 75000 ressortissants (il est vrai que les électeurs sont un peu moins nombreux) puisque la répartition des tunisiens est régionalement inégale. Exemple : 2 consulats en Ile de France pour 200 000 tunisiens réguliers, et un nombre non négligeable d’irréguliers qui disposent clairement de tous leurs droits politiques dont l’inscription sur les listes électorales et le vote.
  1. Le premier problème est celui d’un trop grand nombre d’électeurs par liste.
  2. Le deuxième problème est d’ordre géographique: celui de la proximité des bureaux d’inscription (consulats) et de la facilité d’accès des électeurs éventuels pour s’y inscrire. Par exemple, tout l’ouest français ne dispose que d’un seul consulat à Toulouse.

Les bureaux de vote et les élections

On rappelle ici que l’organisation des élections ne relève pas du tout des consulats. Par un soucis de rupture avec les pratiques des autorités sous Ben Ali (et Bourguiba a fortiori) en matière d’élections, il a été décidé que les élections ne s’effectueront pas sous l’égide d’un organisme étatique (le ministère de l’intérieur en Tunisie et celui des affaires étrangères à l’étranger anciennement) mais sous celle d’une instance indépendante: la haute instance indépendante pour les élections, actuellement présidée  par M. Kamel jandoubi. Cette commission, ainsi que ses antennes régionales, est responsable de toute l’organisation dont le choix des bureaux de vote, leur équipement et la formation des personnes nécessaires pour leur bon fonctionnement.
Les mêmes problèmes que pour l’inscription sur les listes électorales et d’autres encore se poseront lors du vote.
  1. En matière électorale, il est coutume de considérer qu’il est possible d’assurer des élections dans de bonnes conditions avec 1 bureau pour 1000 électeurs (avec 4 isoloirs par bureau, 8 heures d’ouverture, on est, à peu de choses près, à 40 électeurs par isoloir et par heure). Ceci n’est pas du tout le cas actuellement en France et il est très difficile d’imaginer quelques dizaines de milliers d’électeurs voter le même jour dans le même bureau.
  2. Dans le cas où il y en aurait un nombre réduit, l’éloignement éventuel des bureaux de vote d’une grande partie de la population expatriée pénalisera inévitablement la participation, ce qui n’est pas du tout souhaitable pour des élections de pareille importance.

Quelques pistes …

La haute instance indépendante pour les élections a déjà fait un appel à candidature pour ses antennes locales à l’intérieur de la Tunisie. Silence radio concernant l’étranger. C’est là un premier motif pour monter à la charge et l’interpeller. Étant donné l’urgence et la criticité de la situation, la question des tunisiens à l’étranger n’est probablement pas la priorité ultime des travaux de l’instance (Certaines déclarations tendent à affirmer le contraire. Étant donné que M. Jandoubi est lui-même un expatrié, il est probable que son instance accorde une certaine importance à l’électorat à l’étranger). MM. Ben Hiba et Ellala nous balancent très banalement lors de la réunion de Massy qu’aucune discussion concernant les tunisiens à l’étranger n’avait eu lieu au sein du CISROR avant l’élection de la haute instance indépendante pour les élections. A défaut de voir leurs problèmes spontanément considérés au sein des différentes commissions, et afin de dépasser les conditions ridicules qui encadraient la participation des tunisiens à l’étranger lors des précédentes élections, une mobilisation des intéressés est primordiale surtout que plusieurs solutions existent.
En 2009, lors des dernières élections présidentielles, la Tunisie avait demandé à la France par voie diplomatique des espaces décentralisés à utiliser comme bureaux de vote. C’est ainsi qu’à Massy, un Gymnase municipal fit office de bureau de vote le long d’une journée. Lors des dernières élections algériennes, le scrutin à l’étranger fut mené sur une semaine au lieu d’une journée pour laisser le temps aux électeurs d’accéder aux bureaux de vote tout en désengorgeant ceux-ci. On pourrait aussi envisager d’assurer le transport des électeurs vers les bureaux de vote (en bus par exemple) mais cela ne résout pas le problème d’une affluence disproportionnée aux bureaux (par rapport à leur capacité) et risque de coûter assez cher.
Ceux-ci ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres qui abondent.
Il incombe à tous ceux qui se sentent concernés, ainsi qu’à la société civile, aux différentes associations et collectifs d’organiser les débats qui s’imposent pour imaginer des alternatives, de recenser les ressortissants tunisiens dans leurs collectivités respectives, de les mobiliser pour cette échéance et de transmettre les différentes propositions et données pertinentes à la haute instance pou les élections   et à la relancer incessamment jusqu’à aboutissement. Il leur incombe aussi d’être un interlocuteur fiable vis-à-vis des différentes institutions, un intermédiaire entre les différentes instances et la communauté expatriée et de faire force de proposition tout le long du processus électoral (inscription sur les listes, organisation des bureaux de vote et leur administration, etc. …) soit en écrivant directement aux instances compétentes soit en se fédérant en collectifs et groupement d’associations plus visibles et plus efficaces en matière de communication.