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jeudi 19 janvier 2012

Nabli Dégage


Les employés de la banque centrale de Tunisie (BCT) réclament le départ du gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, ancien cadre de la banque mondiale responsable de l'Afrique du nord, parachuté à ce poste le 17 janvier 2011 par le premier gouvernement Ghannouchi (gouvernement RCD, 1er gouvernement après la fuite de Ben Ali). Les syndicats et employés de la BCT se plaignent de la perpétuation des pratiques du régime de Ben Ali dans l'institution, et l'absence de toute mesure depuis une année contre la corruption qui y sévit toujours.

Vidéo récupérée sur le site de Mosaique FM, le 19/01/2012

mercredi 18 janvier 2012

وَذَكِّرْ فَإِنَّ الذِّكْرَى تَنْفَعُ المُؤْمِنِينَ, سورة الذاريات: 55،

للذاكرة و التذكير، لقطات تم تصويرها،قبل سنة "يوما بيوم"، صباح 18 جانفي 2011 بتونس العاصمة، شارع الحبيب بورقيبة.

lundi 24 octobre 2011

مبروك لليبيا...


مصطفى عبد الجليل: ليبيا دولة إسلامية


عبد الجليل: "نحن كدولة اسلامية اتخذنا الشريعة الاسلامية المصدر الاساسي للتشريع ومن ثم فان اي قانون يعارض المبادىء الاسلامية للشريعة الاسلامية هو معطل قانونا (...) واضرب مثلا هو قانون الزواج والطلاق الذي حدد من تعدد الزوجات هذا القانون مخالف للشريعة الاسلامية وموقوف".

lundi 17 octobre 2011

في البيان: تباركالله تباركالله ... أو لما لن أصوت للمرزوقي و أمثاله

 Dans mon souk aux programmes en cette période d'élections imminentes, je suis passé, un peu par hasard sur le site du CPR. Sur la même page où était écrit « لماذا سأصوت لقائمة المؤتمر" et « صوتوا لحزب المؤتمر من أجل الجمهورية صوّتوا للقائمة التي تضمن حقكم بحياة حرة وكريمة" , je tombe sur un communiqué de M. Marzouki, datant du 11 octobre 2011 qui m'a donné plus d'une raison pour ne pas voter pour ce parti. Ci-dessous quelques réflexions immédiates, sans grand développement ; suscitées par la lecture de ce communiqué:

"بيان

تونس في 11 أكتوبر 2011
يتابع المؤتمر من أجل الجمهورية ببالغ القلق تداعيات الأزمة المفتعلة التي تسببت فيها قناة نسمة ببثها لشريط استفز مشاعر الغالبية العظمى من الشعب التونسي."

Donc selon M. Marzouki, c'est la chaine Nessma qui  est la cause du problème. Quand une chaine diffuse un film ou fait une émission qui prend un parti pris, ce dont elle a tout à fait le droit, surtout pour une chaine privée, elle "provoque" les gens, leur met des bâtons et des cocktails Molotov dans les mains et les pousse dans la rue pour massacrer tout ce qui bouge. C'est le même raisonnement qui veut que quand une réalisatrice (j'ai nommé Nadia el Fani) diffuse un film dans lequel elle montre une réalité, des tunisiens à Tunis qui ne jeunent pas le ramadan et l'hypocrisie ambiante d'une grande partie de la population, c'est qu'elle a mis des pierres et des bâtons dans les mains de certains individus et a balancé la façade du Cinémafricart sur ces mêmes bâtons pour qu'elle s'y brise. Drôle de lecture des évènements et d'attribution des responsabilités !

C'est aussi le même raisonnement qui rend la fille violée, responsable et coupable de s'être exhibée devant de pauvres hommes sensibles. Provoqués par ses formes et son indécence, et faibles comme toute victime qu'ils sont, ces derniers n'ont pas d'autre choix que de se défendre par la violence physique et sexuelle, qui n'est alors qu'une réaction légitime. Pauvres violeurs! et Honte à cette fille sans pudeur, sans morale ni valeurs qui ose provoquer les sentiments et les pulsions d'une grande majorité du peuple tunisien.

Que dire alors de certaines personnes, qui dans des meetings, parlent de la victoire de l'islam (et les vidéos sont légion) et appellent à l'instauration de l'état islamique. N'est ce pas là le sommet de la provocation d'une encore plus grande partie de la population qui a horreur de ce discours et des exemples dont il s'inspire, qui sont quelques unes des pires dictatures qui existent au jour d'aujourd'hui, dont certaines continuent à abriter un boucher et un tortionnaire qui a causé la mort de milliers de tunisiens, a bradé le pays et l'a hypothéqué pour des décennies à venir. n'est ce pas là un affront contre l'intelligence de tout tunisien et un bafouement de ce qui est le plus propre à la Tunisie, son histoire et son héritage (qu'il soit bien apprécié ou ou pas par certains, là n'est pas la question) qui fait d'elle ce qu'elle est et qui la différencie non pas des monarchies archaïques du golfe, car ces différences sont indéniables, mais de ses plus proches voisins qui ont partagé des pans entiers de son histoire et qui lui sont pourtant très proches.
On n'aura pas de recours à la violence pour autant.

"وفي هذا الصدد، يؤكد حزبنا على أنّ حرية الرأي والتعبير والإبداع التي التزم بالدفاع عنها لا يمكن أن تصبح مطية للمساس بالمقدسات والمشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية التي أضحت محل إجماع وطني لدى كل الفاعلين من أحزاب وجمعيات ومستقلين."

Je demande que M. Marzouki me montre quels sont ces fondements de la religion musulmane qui ont été bafoués. S'il parle de la représentation de Dieu, le débat sur l'interprétation des versets du coran qui parlent d'organes de dieu, tel le visage, les mains, etc ... a été très vif au court de l'histoire. On parle du concept de "جسميّة". Différents courants ont eu des positions opposées à ce sujet et clore le débat avec un raccourcis du type " مساس بالمقدسات والمشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية" est soit de la mauvaise foi, soit de l'ignorance de la richesse de ces débats philosophiques entre différentes écoles de pensée musulmanes.  Nier cette richesse et la réduire au seul dogme wahabite conjoncturellement dominant dont se revendiquent les salafistes, ne fait que nuire encore plus à "cette civilisation " souffrante, et renforcer le mal qui la ronge. Et je ne suis même pas sur, que le contenu de ces débats hautement théoriques, fasse vraiment partie des "المشاعر الدينية أو بثوابت الهوية العربية-الإسلامية". Je ne sais pas si la grand mère ou le grand père en récitant "كُلُّ مَنْ عَلَيْهَا فانٍ . وَيَبْقَى وَجْهُ رَبِّكَ ذُو الْجَلالِ وَالإكْرَامِ" سورة الرحمن" lors de la prière, se demande quelle signification donner au visage et si c'est un vrai visage avec une barbe blanche et des rides, ou si c'est une métaphore pour un quelconque sens plus profond. Pour être bref, je ne pense pas que cette question de "جسميّة" ait un jour effleuré l'esprit d'une grande majorité des tunisiens dont on parle, et je pense encore moins qu'elle les ait préoccupé au point de devenir la motivation première de manifestations dévastatrices... multiplier les objets de cet affront supposé   (المقدسات ,المشاعر , بثوابت)  , n'est que de la surenchère malsaine à laquelle se prêtent M. Marzouki et d'autres politiciens populistes à la chasse de la moindre voix en cette fin de période électorale.

"إن توقيت بث الشريط، بما يفرزه من احتقان ايديولوجي وتوتر عقائدي، لا يمكن اعتباره عملا بريئا بل هو محاولة أخرى تخطط لها وتنفذها بقايا النظام القديم والقوى المعادية للثورة بهدف تعفين المناخ السياسي والزج بالبلاد في دوامة العنف والفوضى قصد تعطيل المسار الانتخابي الذي يجري إلى حد الآن في حدود معقولة من المسؤولية والهدوء.
وعليه، فإن المؤتمر من أجل الجمهورية يحمل المسؤولية كاملة :
  1. لقناة نسمة ويطالب أصحابها وجميع الفاعلين في القطاع الإعلامي باحترام أخلاقيات المهنة ومراعاة مشاعر التّونسيين ومقدساتهم وتغليب المصلحة الوطنية العليا على مصالح أصحاب الأجندات الخفية الداخلية والخارجية.
  2. للحكومة المؤقتة التي لم تُبادر جدّيا إلى إزالة العراقيل أمام بروز إعلام وطني نزيه ومحايد يكون في مستوى ثورتنا المجيدة بما يعزز فرص الانتقال الديمقراطي السلمي والرشيد.
  3. للأحزاب والشخصيات المتنافسة لتمثيل شعبنا في المجلس الوطني التأسيسي من أجل تهدئة أنصارها وتخفيف الإحتقانات الإيديولوجية بينهم وتغليب المصالح العليا لبلادنا."
On remarquera tout simplement que selon M. Marzouki, tout ce qui s'est passé n'est aucunement de la responsabilité de ceux qui ont recours à la violence. On pourra aussi imaginer, ce qu'est pour M. Marzouki " إعلام وطني... يكون في مستوى ثورتنا المجيدة" puisque ce concept flou n'est aucunement développé dans ce texte. Ce serait une chaine de télévision qui fera de l'auto-censure à chaque fois qu'elle diffuse un film ou produit une émission, afin d'éviter, maintenant qu'elle connait bien les risques, que ses biens, son outil de production, et son personnel ne soient mis en danger, menacés et agressés.

"والمؤتمر من أجل الجمهورية إذ يدعو الجميع إلى ممارسة حقوقهم وحرياتهم دون استفزاز أو إثارة للكراهية والتباغض فإنّه يناشد شباب تونس عدم الانسياق وراء ردود الفعل العنيفة ويهيب بالجميع التعقل والعمل على تهيئة المناخ المناسب للانتقال الديمقراطي بما يفوت الفرصة على أعداء تونس وثورتها المجيدة.
ويعاهد المؤتمر من أجل الجمهورية شعبنا على العمل من داخل المجلس التأسيسي على إصلاح قطاع الإعلام وتنظيمه في إطار جهدنا الذي سينصب على التأسيس لجمهورية ديمقراطية تضمن احترام الحريات بقدر احترام المثل والقيم العليا للشعب التونسي."

Finalement, si les médias actuels presévèrent dans leur frivolité et leur indécence, on pourra compter sur M. Marzouki et son parti pour "إصلاح قطاع الإعلام وتنظيمه", à force de 404 ou de séquences floutés ou bruités quand nécessaire, comme cela fut le cas pendant longtemps par le passé
"عن المؤتمر من اجل الجمهورية
الأمين العام
الدكتور المنصف المرزوقي"

J'espère que les éventuels partisans de ce parti ou de son chef(il est vrai qu'ils se confondent par moments), adorateurs de la lunette fétiche du gourou, qui auraient le « malheur » de lire ce petit commentaire, seront plus constructifs que leur idole et m'épargneront les remarques stériles du type « francophile » / « francophone » servant des agendas étrangers...

Les récents évènements sont déplorables. Ils ont, en revanche, au moins eu le mérite de pousser les différents acteurs politiques dans leurs retranchements. Ils leur ont imposé de sortir des coquilles vides de leurs déclarations indifférenciées sur la liberté, la démocratie, la séparation des pouvoirs et la réalisation des objectifs de la révolutions, dénuées de tout contenu concret. En prenant une position claire, comme ils auront à le faire lors d'un réel exercice du pouvoir, et selon des calculs électoraux qui leurs sont propres, ils se différencient au moins sur un critère, et non des moindres : 

On trouve ceux qui défendent inconditionnellement la liberté d'expression, condition sine qua non de toute démocratie éventuelle à construire et ceux qui sont prêts à brader cette liberté fondamentale. Ils la bradent, soit par conviction, craignant le risque qu'elle peut représenter pour une société conservatrice qu'ils prônent, soit, pire encore, et ce serait d'une bassesse et d'une irresponsabilité éhontées, par simple soucis électoral. 

Cela pourra-t-il aider les derniers indécis à trancher ? Je l'espère.

Par Sanzaloun.

Vote à l'étranger et fraude massive

A moins de quatre jours du début des élections de la constituante pour les circonscriptions à l'étranger, on ne dispose d'aucune information concernant les modalités du dépouillement des bulletins de vote.
La question est encore plus sensible qu'en Tunisie puisque le vote se déroulera sur trois jours (20, 21 et 22 octobre).
Quand le vote se déroule sur une seule journée, une façon transparente de faire est de dépouiller les bulletins en public et à voix haute, de rédiger immédiatement le procès verbal et de le rendre public en envoyant les résultats à la presse pour publication. Ceci permet, dans une certaine mesure, d'éviter les fraudes massives pendant et après dépouillement (bourrage d'urnes ou changement de résultats à posteriori).
En revanche, une solution aussi simple n'existe pas lorsque le vote se déroule sur plusieurs journées. L'idéal serait de dépouiller à la fin de chaque journée et de rendre les  résultats publics immédiatement. Le problème est qu'une publication, même partielle des résultats, avant la fin du scrutin (qui prendra fin le 23 au soir) risque d'influencer la suite du scrutin et le comportement des votants suivants.
Si on ne dépouille pas en fin de chaque journée, comment gardera-t-on les urnes ? qui les gardera ? Pendant le vote les différents observateurs sont témoins, mais qu'en est-il pendant la nuit ?
Des solutions existent surement (En Italie par exemple, les élections législatives se font sur deux jours). Les modalités du dépouillement doivent être rigoureusement décrites afin de permettre un contrôle citoyen de la procédure, comme c'est le cas lors du dépouillement dans la journée, et un minimum de garanties données.
Ce qui est très étonnant au jour d'aujourd'hui, est qu'aucune information n'aie été rendue publique ni par l'instance nationale pour les élections ni par les instances régionales, du moins celle qui me concerne, l'instance de la circonscription France 1 (site officiel, blog, page facebook).
Mes tentatives pour avoir plus d'informations ont toutes été vaines malgré de nombreuses sollicitations.
Vous trouverez ci-dessous le texte d'un courrier qui a été envoyé à l'irie France 1 et à l'isie et qui est resté lettre morte.
Aller aux urnes dans une telle opacité est inacceptable. Il faut exiger de faire toute la lumière quant aux modalités pratiques du scrutin imminent et ceci n'est pas une requête, mais une exigence. On ne saura participer et cautionner une nouvelle mascarade et participer à un processus dont les règles n'aient pas été fixés au préalable en toute transparence. Les différents responsables doivent remédier à cette carence fondamentale dans les plus brefs délais, avant jeudi 20 octobre, date du début du scrutin.

Courrier envoyé à l'isie et à l'irie France 1:

"Bonjour,

Je suis tunisien en France, électeur dans la circonscription France nord, et je vous écris afin de m'informer sur les modalités du dépouillement des bulletins de vote lors du scrutin de la constituante qui aura lieu à l'étranger dans 10 jours.
Ma question est la suivante : Puisque le scrutin se déroulera sur trois jours. Le décompte se fera-t-il à la fin des trois jours ou à la fin de chaque journée avant la fermeture des bureaux de vote ? Comment éviter la fraude si le dépouillement se fait à l'issue des trois journées ? Qui veillera à la surveillance des urnes et qu'est ce qui garantira qu'elle ne soient pas manipulées entre temps ?
N'est-il pas plus judicieux de dépouiller à la fin de chaque journée devant les différents observateurs et d'annoncer immédiatement et publiquement les résultats partiels afin d'éviter toute possibilité de fraude ?

Je vous remercie par avance pour votre éventuelle réponse et je vous souhaite bon courage dans votre mission.

Cordialement,"

Mise à jour, le 18/10/2011: 
Document de l'isie qui détaille le déroulement du scrutin mais aucune précision sur les scrutins qui se déroulent sur plusieurs jours.
Le document parle souvent de fin de scrutin mais il ne spécifie pas, ce que cela veut dire quand c'est fait sur plusieurs jours. Est ce la fin de chaque journée ? Et dans ce cas là, publiera-t-on les résultats partiels ? Ou est ce que c'est la fin de la dernière journée ?
Ce vide réglementaire ouvre la voie à toutes les improvisations ce qui n'est pas très souhaitable.

Mise à jour N°2, le 18/10/2011:
Sur la vidéo qui suit, quelques précisions de Mme Houda Zekri,  membre de l'irie France 1 (deux interventions à 1'2" et 2'56"):

Rencontre avec le réseau Mourakiboun à Paris lors 
de la formation des observateurs
Elle précise que pour les bureaux qui relèvent de la Tunisie, c'est à dire qui sont soit dans des ambassades soit dans des consulats, des veillées nocturnes d'observateurs seront organisées pour surveiller les urnes.
Pour les bureaux qui relèvent du territoire français (c'est à dire dans des écoles, mairies, ou gymnases, etc ...), l'irie a demandé à avoir un local fermé à clé. Les responsables du scrutin ne pourraient y avoir accès pendant les heures de fermeture et aucune veillée ne pourra être organisée.

On déplore cependant que ce cadre réglementaire ne soit pas bien défini noir sur blanc, qu'on doive aller le chercher sur les réseaux sociaux et les sites de partage de vidéo. Ces déclarations étant dénuées de toute valeur juridique puisqu'elles n'apparaissent dans aucun texte réglementaire, ne sauront être la base d'un recours dans le cas d'une défaillance de la procédure (fraude ou autre). 

Par Sanzaloun

mardi 20 septembre 2011

Dette de la Tunisie ? Dette de Ben Ali ?


Déclaration à la conférence de presse à l’Assemblée nationale

16 septembre par CADTM France
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Pour le CADTM France, il n’y a aucun doute quant au caractère odieux de la dette tunisienne.
Le droit international défini une dette odieuse comme une dette de régime, contractée, non pour satisfaire les besoins de la population mais contre son intérêt et la considère comme une dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée. Elle doit donc disparaître avec la chute de ce régime.